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Jeremy Guilloteau 8° de l'Ice Trail à Tignes
22 Juillet 2015 - Mickael
Jeremy Guilloteau 8° de l'Ice Trail à Tignes
Pour découvrir sa performance, voici son récit.

"A l'Ice Trail Tarentaise il y avait deux courses : Le 70 km, qui était support des championnats d'Europe de Skyrunning et le 32km ( l'Altispeed comme ils l'appellent) plus court mais qui emprunte les passages les plus raides et les plus techniques de la grande course. Etant donné que je n'ai repris à courir qu'il y a un an et que je guette toujours le retour de blessure, j'ai préféré m'inscrire sur cette seconde course. 

Le parcours s'est découpé de la manière suivante :

Une première partie s’étale du centre ville de Val d'Isère, village de Haute Tarentaise perché à 1850m d'altitude et  station de ski très réputée, jusqu'au hameau du Manchet en longeant le ruisseau de la calabourdane. Quatres kilomètres très roulants où les nombreux parisiens et autres novices survoltés on pu courir aux côtés des élites de cette course. Moi j'avais déjà l'impression de pas être tout à fait à ma place mais je trouvais malgré tout que Thibaut Baronian (Team Salomon Elite) n'allumait pas plus que ça. Je suis donc resté avec eux :)




Aussitôt, nous avons lancé les hostilités en s'attaquant au col des Fours. Une montée régulière de moins de 4km pour une élévation de près de 1000m pour arriver à 2950m dans une ambiance très rocheuse. De magnifiques paysages mais un tracé raid et exigent où je grappille quelques places tout du long pour arriver en 5ème position au col. Les marmottes nous ont encouragé tout au long de cette grimpette mais pas une seule n'a daigné nous suivre ! On devait déjà pas sentir très bon :)
Jusqu'ici tout va bien ! 

On bascule du côté du col de l'Iseran pour se lancer dans une cavalcade descendante sur environ 3km. Le sentier est parsemé de névés encore fermes (nous sommes aux alentours des 10h du matin) où mon poursuivant aux quatres jambes (il a des bâtons ce bougre) me passe devant alors que je me refait une petite santé en avalant un gel.
Aussitôt l'emballage consciencieusement rangé dans une poches à fermeture éclaire (les déchets c'est dans les poubelles !!!!), je me remets à ses trousses et lui montre que finalement, dans les cailloux, les bâtons c'est pas si bien que ça ;)
J'arrive alors sur la route du col de l'Iseran qu'il faut maintenant remonter jusqu'au premier ravitaillement à la moitié du parcours.

Chaude ambiance au ravito, j'en profite pour arrêter de courir 3 secondes et me délecter d'un succulent quartier d'orange. C'est fou comme tout parait succulent quand on en bave pour l'avoir !

Derrière cet interlude de douceur et de vitamines se cache malheureusement une réalité plus violente : il faut maintenant monter au sommet de l'aiguille Pers (3386m) alors que nous sommes sous les 2800m d'altitude... Un sacré pétard qui a mi-course en calmera plus d'un, moi y compris ! Je reste en 5ème position pendant une bonne moitié de la monté mais de vilaines crampes s'en prennent à mes mollets et me font douter sur ma capacité à finir la course... Je décide de lever le pied pour me remettre dans l'axe mais ce n'est pas chose aisée dans cet univers de caillasses glissantes et de neige molle sur ce glacier du Grand Pisaillas. Au sommet, j'ai la chance de ne pas sentir les effets de l'altitude. Les récentes sorties avec mon pote Quentin à Gap dans les Ecrins et le repérage du parcours 15 jours avant n'auront pas été inutiles. Je suis cependant dans un paquet de 4 coureurs qui vient de se former au checkpoint, donc potentiellement 9ème.

Coup de bol pour moi, quand au est au sommet d'une montagne, la seule option possible c'est de descendre. Et moi, j'adore ça descendre ! Les molets sont toujours sensibles mais qu'à cela ne tienne, on va voir où tout ça me mène. Je mets donc la truffe dans la pente, je penche un peu les épaules et je laisse la gravité faire le reste. Et ca marche ! Je me retrouve à nouveau avec le 5 en laissant les autres assez loin derrière ce qui me rassure quant à mon état de fraîcheur. Je passe sous silence le moment où ladite truffe s'est trouvée tellement dans la pente qu'elle est entrée en contact direct avec la poussière et les graviers... Le fait que j'ai un grand nez n'explique pas tout :)



De retour au col de l'Iseran, nous attaquons l'ultime raidillon qui nous amènera à l'entré du petit tunnel des Lessières à plus de 3000m lui aussi. A l’entame de cette nouvelle difficulté, je suis 7ème. La chute ayant réactivé les crampes, j'ai préféré m'arrêter à nouveau au ravitaillement et prendre le temps de refaire le plein de tout ce qui me passait sous les yeux car la route est encore longue. Le 8ème et le 9ème se calent juste derrière moi de façon à me rappeler qu'il ne faut rien lâcher. C'est donc ce que je fais alors que mes cuisses se mettent elles aussi à réclamer un peu de repos... La trace est relativement difficile à trouver dans un éboulis assez peu fréquenté où la neige n'a pas encore dit son dernier mot. 

A la sortie du tunnel, nous sommes à nouveau au coeur du domaine skiable. Zone légèrement moins sauvage mais pas moins vallonnée...

Alors que je sers les dents pour faire à nouveau le trou sur mes poursuivants, j'entends un coureur me rattraper avec une foulée étrangement légère aux vues de l'avancée de la course. En me retournant, je réalise qu'il s'agit de Julien Navarro, nouvelle recrue du team Salomon qui a du prendre son temps sur la première partie du parcours et qui terminera finalement 6ème devant son collègue Matthias Mouchart, 5' devant moi. C'est la première fois que je me fais doubler en descente sur une course, j'espère que ce sera la dernière !

Je gère toute la fin de la descente pour ne pas laisser les crampes prendre le dessus mais en gardant un oeil dans le rétro tout de même.

Finalement, à l'approche de la ligne d'arrivée j'ai environ 200m d'avance sur Robin Juillaguet avec qui j'ai fait une bonne partie de la course. Je décide donc de l'attendre et nous arrivons main dans la main avant qu'il ne s’effondre à côté de moi...

En conclusion, 2500m de dénivelé positif et 32km avalés en 3h37. Les 7 coureurs devants ont été très forts et j'ai certainement payé mon manque d'expérience sur ce type d'épreuve. En revanche, c'est exactement le genre de parcours que j'affectionne, des longues montés très raides, des descentes rapides et techniques et un panorama à 360° sur le parc national de la Vanoise. ​Ca change peut être un peu du parcours sportif de Mortagne et de la Barbinière mais je n'oublie pas que c'est là bas que j'ai appris à courir."

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